Test - Inspector Waffles par Goloso Games

UN PEU DE PIZZA ?

Inspector Waffles est un jeu développé par Goloso Games, un studio français avec des gens biens qui aiment la pizza selon leur description Twitter. Et c’est déjà pas mal. Le jeu est un point & click qui met en scène un chat anthropomorphe à la fin de sa carrière d’inspecteur dans ce qui semble être les années 80. Sur sa dernière enquête, Waffles devra résoudre le crime odieux de Fluffy, un riche industriel. Les indices sur place laissent penser qu’un chien aurait fait le coup.

Encore en développement, il se montre néanmoins dans une démo jouable à cette adresse. L’occasion pour nous de vous en toucher deux mots dans ce bref résumé.

Alors que la démo commence avec un monologue de l’inspecteur Waffles, au volant de sa voiture, sur une route de nuit, des questions plein la tête, je repense inévitablement à ces images qu’on a tous en tête des films noirs des années 50 et les néo-noir comme Sin City de  Robert Rodriguez : un homme d’un âge certain, traînant derrière lui une vie déjà bien remplie, devant affronter ses démons dans un bureau mal éclairé, un verre de scotch à la main.

Inspector Waffles plante clairement un décor et il est plaisant à voir et à entendre. Son esthétique grossièrement pixellisée rappelle les point & click faussement old school qui ont déferlés ces dernières années (Kentucky Route Zero, Paul Pixel) Rien d’original de ce côté mais ça lui donne un genre identifiable. Les notes feutrées du saxophone et du vibraphone fonctionnent parfaitement pour ancrer le joueur dans un ambiance jazzy du plus bel effet.

OU PLUTOT DU RETRO ?

Inspector Waffles joue volontairement sur ces codes retro et les accentuent en n’hésitant pas à faire de la partie interactive de l’enquête policière, un carnet de note où les indices sont posés là comme des mémos, prêts à être cliqués lorsque vous interrogez les personnages. En faisant de ses dialogues une ode aux jeux de mots, on sent qu’ Inspector Waffles va faire la différence sur son histoire et son humour fait d’animaux plus humain que certains d’entre nous, aux noms qui font sourire, sur l’éternelle guerre entre chien et chat. Y verra-t-on en sous-texte la condition noire américaines des années 80 ? Le jeton de poker est posé.

Alors que je termine la démo en m’imaginant à une table de Texas Hold’em, la cigarette à la main, je souffle une volute de fumée informe à mes adversaires comme pour dissimuler mes réelles intentions. Si la rivière est bonne, autant s’y jeter corps et âme. Si j’étais l’inspecteur Waffles, je le ferai. Même si c’est un chat.