Test - The Council
The Council est un jeu d’aventure narratif épisodique créé par le studio Big Bad Wolf. Aussi secret que leurs développeurs, The Council nous narre l’histoire de Louis de Richet arrivant sur l’île du tout aussi énigmatique Lord Mortimer. Suite à la disparition de sa mère sur l’île, il décide donc de trouver des réponses à ses questions.
The Council c’est une sauce RPG sur son lit de dialogues
Si un certain nombre de jeux épisodiques sont passés par mes mains, The Council se démarque dès ses premières minutes. Vous devrez choisir entre trois classes distinctes, Diplomate, Occultiste et Détective pour manoeuvrer dans vos interactions avec le domaine insulaire et ses invités. Car oui, comme tout bon jeu narratif, ce dernier va vous faire découvrir son monde grâce à ses dialogues. Et d’une manière assez rafraichissante ! Basé sur un système de confrontation qui articule votre progression avec les personnages que vous rencontrerez, ce système gratifiant mélange jauge de temps, compétences et connaissances. Car, en choisissant une classe vous débloquez des compétences qui vous sont propres et de ces compétences découlent votre capacité à affronter certains cas. Pas aussi frustrant qu’il n’y paraît, ce gameplay est très bien jaugé pour que tôt ou tard, votre choix soit récompensé.
Avec un menu navigant à la façon d’un RPG, vous pourrez revenir sur les objets en votre possession, sur un court résumé des personnages (faiblesses et immunités comprises) ou sur votre arbre de compétences. Tout est là pour que vos choix futurs soient maîtrisés et que vous soyez maître de vos réussites comme de vos échecs.
Hello Darkness my Old Friend
Après avoir compris les mécaniques, je dois dire que l’univers de The Council fascine. 1793, la période est propice à l’imaginaire et aux découvertes. C’est d’ailleurs le fond qu’aborde le jeu en introduisant directement les protagonistes comme appartenant à une société secrète nommé l’Ordre doré. Ce qu’elle cache, ce premier chapitre tel que je l’ai vécu m’en a montré assez peu et j’imagine que les révélations seront plus nombreuses au bout des 5 épisodes. Qui elle cache, c’est le choix audacieux mais excitant du studio en faisant intervenir des personnalités emblématiques de la période comme Louis Bonaparte et George Washington. Au cours des quelques échanges c’est donc une parcelle fantasmée de l’époque qui s’offre à vous entre alchimie, religion, politique et occultisme.
Hey les gants !
Pour terminer avec cette mise en bouche, j’aimerais revenir sur l’aspect le plus frappant de The Council, c’est son soin apporté au décor et à sa composition. Car si l’aspect technique rappelle les mêmes défaut qu’on pouvait reprocher à Life is Strange, à savoir des visages qui manquent un peu de vie, difficile de faire la fine bouche sur son choix esthétique marqué que ce soit pour son chara design buriné qui rappelle le travail fait sur Dishonored ou sur ses décors impressionnants de majesté et de détails qui apportent énormément à l’ambiance du jeu. Olivier Derivière, immanquable compositeur français, revient ici avec un travail envoûtant et chaleureux fait de violons et de timbales. Premier pas réussi pour le studio Big Bad Wolf avec ce premier chapitre de The Council. Il ne reste plus qu’à concrétiser l’apport de cette touche si séduisante de RPG dans ce feuilleton politico-mystique et de vérifier si Louis de Richet a bien fait de suivre les traces de sa mère.
MAJ du Chapitre 2 :
Le récit s’épaissit et gagne en puissance dramatique ! Les choix du premier chapitre montrent déjà leurs conséquences et les énigmes prennent une place importante en plus d’être bien faite (le décagone !). Toujours un moins dans les expressions du visage et un lancement de chapitre un peu confus et pourtant les décors sont toujours fascinants. Par contre, se rappeler de mémoire de certaines scènes va peut-être devenir délicat. Restez vigilant.
Auteur : Thibaud Le Gentil
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